Résumé du livre Elévation - Stephen King
Dans la petite ville de Castle Rock, les rumeurs circulent vite. Trop vite. C’est pourquoi Scott Carey ne veut confier son secret à nul autre que son ami le docteur Bob Ellis : avec ou sans vêtements, sa balance affiche le même chiffre et chaque jour, immanquablement, son poids diminue. Que se passera-t-il quand il ne pèsera plus rien ?
Scott doit également faire face à un autre problème : les chiens de ses nouvelles voisines ont décidé que sa pelouse était le lieu idéal pour faire leurs besoins. Entre le couple et Scott, la guerre est déclarée. Mais lorsqu’il comprend que le comportement des habitants de Castle Rock, y compris le sien, envers les deux femmes mariées met en péril le restaurant qu’elles ont ouvert en ville, il décide de mettre son "pouvoir" à contribution pour les aider.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de Elévation - Stephen King
C’est toujours un délice pour moi de lire du King, même si "Élévation" ne se classera pas parmi les œuvres les plus mémorables de l’auteur. Plus qu’un roman ce livre est pour moi une nouvelle, voire même un petit conte moderne à la sauce King. Ce fut une lecture rapide et agréable dans laquelle j’ai aimé retrouver tout de suite la plume de Stephen King.
Comme bien souvent sous couvert d’une histoire anodine teintée d’un peu de fantastique, il dresse une critique assez acerbe de la société américaine et n’hésite pas à faire part au lecteur de ses opinions politiques et sociales. Dans ce roman-ci, il exprime clairement son aversion pour la politique de Trump (il ne s’en est d’ailleurs jamais caché.), il égratigne méchamment les militants anti LGBT et surtout, il aborde la question de la fin de vie. Parce que finalement ce roman n’est qu’une énorme métaphore pro droits à l’euthanasie.
Au travers du personnage de Scott, l’auteur aborde la question de la maladie incurable, du choix de fin de vie, du fait de choisir comment partir. Il se sert aussi de son personnage pour parler de ce que l’on laisse derrière soi, de l’importance de nos actions envers les autres. En ce sens, ce fut une histoire touchante et bien qu’elle soit teintée d’un soupçon de tristesse, j’ai trouvé ce récit bien plus positif et lumineux que la plupart de ses autres récits.
C’est en ce sens pour moi un roman un peu différent de l’univers habituel du King. Cela n’empêche pas de retrouver certains traceurs communs à l’œuvre de l’auteur. Par exemple, l’histoire se passe à Castle Rock, ville imaginaire présente dans de nombreux romans du King. On retrouve également la thématique du poids présente dans d’autres de ses romans (en ce sens cela m’a beaucoup fait penser à "La peau sur les os"). On a également dans cette histoire tout un passage autour d’une course et je me suis fait la réflexion que cet élément de la course à pied était finalement assez récurrent dans ses romans puisque c’est par exemple le cœur de "Marche ou crève" ou encore de "Running man".
De plus, comme presque à chaque fois, Stephen King fait des clins d’œil à d’autres de ses romans comme "ça", "Le fléau" ou encore "Gwendy et la boîte à boutons". Tout cet ensemble fait qu’on est bien dans l’univers du King mais j’ai eu le sentiment qu’avec cette histoire, l’auteur s’est fait un petit plaisir personnel, qu’il a peut-être donné SA vision de la fin de vie, presque comme un testament de ses propres souhaits.
"Élévation" est donc une histoire courte mais touchante, portant de beaux messages d’amitié, d’acceptation de l’autre, de remise en question, de tolérance et aussi paix intérieure. Le "problème ", c’est que, même si j’ai passé un très agréable moment de lecture, il m’a manqué des choses. Ce livre était trop court pour moi. Je préfère le King dans des romans plus conséquent dans lesquels il a le temps de développer son univers, ses personnages et les liens qui les unissent et puis j’aime quand le King se fait un peu plus sombre. Sans forcément tomber dans l’horrifique, mais j’aime quand il essaye de me faire chialer et là, c’était peut-être trop soft à mon goût.
La part de fantastique est légère et n’est finalement qu’un prétexte pour aborder cette thématique de la maladie incurable et de la fin de vie. C’est un court roman que je pourrais peut-être recommander aux lecteurs qui ne connaîtraient pas du tout Stephen King et qui souhaiteraient le découvrir tout en douceur.
Pour ma part, commençant à avoir un certain bagage de connaissance quant à ses divers romans, ce n’est pas un livre que je retiendrai de lui. Je crois que j’ai un problème avec les romans courts du King parce que dans le même genre, je n’avais pas franchement aimé "Colorado Kid". Une lecture sympa donc, mais loin de me provoquer un tourbillon d’émotions comme c’est généralement le cas avec ses romans. Chouette lecture, mais pas indispensable selon moi.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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