Résumé du livre J'ai toujours aimé ma femme - Gilles Bornais
Un simple message laissé sur la table de cuisine. « Je ne rentrerai pas ». Pour Jean-Baptiste, c’est insensé. Injuste. Mylène ne peut pas avoir mis fin à plus de vingt ans d’un amour sans nuages aussi brutalement, sans explication. Détective improvisé, le voilà qui traîne de Paris à Honfleur partout où Mylène aimait aller, paye à boire à ses collègues, lit ses e-mails, examine ses comptes bancaires. Mais même après de si longues années de vie commune, nul ne plonge impunément dans l’intimité d’autrui. Et il se pourrait que ces investigations en révèlent bien plus sur Jean-Baptiste que sur sa femme… Celles et ceux qui veulent percer le mystère des contradictions masculines, entre grandes déclarations et petites lâchetés, auront à apprendre de cette saisissante autopsie d’un couple ordinaire.
Critique littéraire de ReadTrip à propos de J'ai toujours aimé ma femme - Gilles Bornais
Je crois que je suis totalement passée à côté du roman "J'ai toujours aimé ma femme" de Gilles Bornais. Je me suis forcé à le terminer, mais sincèrement, j'ai bien pensé à l'abandonner. Dans l'ensemble, je ne suis à aucun moment rentrée dans l'histoire.
Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteur. Si la narration à la première personne pouvait être intéressante car permettant l'introspection dans les sentiments du personnage, la plume quant à elle se veut ampoulée à souhait. Gilles Bornais en fait trop. Il se la joue poète mais personnellement sa prose ne m'a inspiré aucune poésie. C'est simple, j'avais l'impression que ses envolées lyriques n'avaient pour seul but que de tenter de lui faire gagner le Goncourt. C'est malheureux, mais c'est tout ce que je n'aime pas dans la littérature blanche.
Et puis cette ambiance parisienne élitiste qui se dégage du récit n' fait que rajouter de la distance entre ce roman et moi. Et le plus gros problème pour moi fut le personnage principal. Pendant tout le récit, on suit donc les lamentations de Jean-Baptiste, un personnage masculin détestable autocentré qui rejette tout le temps la faute sur les autres et surtout sur sa femme et même les femmes en règle générale.
J'ai trouvé ce roman profondément misogyne par moment. Pour un type qui se dit aimer sa femme, on se rend vite compte qu'il a une drôle de manière de voir les choses et surtout qu'il s'arrange très facilement avec la réalité pour se donner le beau rôle.
J'ai détesté l'idée du couple que sous-entend Gilles Bornais. Cette espèce d'apologie de la tromperie, de l'idée qu'un couple heureux est forcément une utopie, que les hommes par nature pensent forcément avec leur queue et que du coup il faut leur pardonner. L'auteur pensait très certainement ce roman comme une vision furieusement moderne et contemporaine de l'amour. Pour ma part, elle me débecte. Certains passages m'ont carrément choquée : "Les femmes aiment se sentir bibelots et mignonnes derrière le tissu", "Pour un homme normal, je pense en être un, un magasin de vêtements pour femmes est un fouillis", "La trahison des hommes afflige bien plus cruellement les femmes dotées de beauté que celles qui ne connaîtront jamais l'ivresse de ce divin péché".
En bref, je n'ai aimé ni le fond ni la forme. Je n'ai pas compris le projet de ce roman et je n'ai pas passé un bon moment de lecture. Pour moi c'est non, et je ne lirai pas d'autres romans de cet auteur.
NOTA BENE
L’avis de la rédaction est purement personnel et nous ne prétendons en aucun cas que cette critique littéraire soit à prendre comme une vérité absolue. Nous vous invitons donc à laisser votre propre critique dans les commentaires et à noter ce livre afin d’avoir un avis général représentant au mieux la foule des lecteurs.
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